La détermination de la couleur des dents est un critère essentiel à l’intégration esthétique des restaurations et à la satisfaction du patient. L’objectif de cette présente étude était de comparer le spectrophotomètre et le relevé visuel à travers une revue de la littérature de 2010 à 2024 afin de relever leurs forces et faiblesses.

 Cette étude a consisté en une revue de la littérature de 2010 à 2024 menée selon les lignes directrices établies du PRISMA.

Sur un total de 2509 articles retrouvés, 20 ont été retenus, soit un ratio de 0,8%. Dans cette revue, quinze études ont comparé la précision de la sélection de la couleur dentaire entre les teintiers et le spectrophotomètre. Douze études évaluaient strictement la précision et trois prenaient compte la fiabilité. L’évaluation de la distance euclidienne ΔE des spectrophotomètres variait de 1,73 à 3,63. Elle était inférieure au seuil perceptible qui est de 3,7. Pour la méthode visuelle, le ΔE variait de 2,74 (±1,53) à 6,5 (±3,1). Le taux de réussite de la détermination de la couleur des dents avec le spectrophotomètre variait de 57,4% à 99% tandis que celui de la méthode visuelle oscillait de 7,6% à 72,1%. La répétabilité des spectrophotomètres dans les études variait de 32% à 96% et celle de la méthode visuelle variait de 22% à 64%. Concernant la reproductibilité, les études sélectionnées ont démontré que la reproductibilité des spectrophotomètres est supérieure à celle des teintiers. L’analyse de ces études montrent que le spectrophotomètre fournis plus de précision, de répétabilité et de reproductibilité que les teintiers. Toutefois, l’utilisation de lumière calibrée, le choix du teintier, l’expérience de l’utilisateur et une bonne formation améliorent les résultats avec un teintier.