Étude comparative d’overlays réalisés en e.max^®CAD et en e.max^®Press :

Aspect colorimétrique

Contexte : Le développement des procédés de collage et des matériaux, notamment les blocs de céramique e.max^®CAD et e.max^®Press, a permis de généraliser les restaurations esthétiques en céramique collées. Si les données du fabricant les décrivent comme similaires, l’observation clinique semble détecter une différence de teinte. Le but de cette étude colorimétrique a été d’évaluer si la nature du bloc de céramique pouvait influencer le résultat esthétique.

Matériel et méthode : Des simulations d’overlays ont été conçues de forme identique, (n =4) à partir de blocs e.max^®CAD et e.max^®Press, teinte A3, de basse translucidité (LT) (n =2) et de haute translucidité (HT). Après chaque étape de leur conception (production, maquillage, essayage seul puis avec gel glycériné, collage), les données colorimétriques ont été recueillies grâce à un spectrophotomètre (CM-2600d, Konica Minolta). L’écart colorimétrique entre chaque couple de même translucidité a été calculé grâce à la formule du ∆E_cmc.

Résultats : Pour chacune des translucidités, une différence de teinte a été révélée dès la production entre les pièces e.max^®Press et e.max^®CAD (HT : ∆E_cmc=5,2 et LT : ∆E_cmc=2,2). Le maquillage a permis de réduire l’écart colorimétrique par augmentation de la saturation C* et diminution de la clarté L* de l’ensemble des pièces en céramique. Après les étapes d’essayage avec gel glycériné et collage, les données colorimétriques étaient similaires.

Conclusion : Une différence de teinte entre e.max^®CAD et e.max^®Press a bien été confirmée par l’analyse spectrophotométrique. La structure des céramiques et leurs méthodes de conception impliquant différents cycles de cuisson pourraient en être la cause. Cependant, l’œil et l’expérience des prothésistes et praticiens peuvent harmoniser le rendu esthétique de ces restaurations grâce au maquillage et au choix de la teinte du composite de collage.